Pouyss et les Normands
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Pouyss et les Normands
Ne sachant comment raconter de manière crédible cette IRL, j’ai fais le choix de le faire sous la forme d’une histoire en trois parties. J’espère qu’elle vous plaira et qu’elle témoignera correctement de l’ambiance de cette rencontre. Attention, çà balance dur.
Pouyss et les Normands. Partie I: l'envoyé.
En ce lundi vingt-sept octobre de l'an quatorze-cent-cinquante-six, Lucifer, Prince-démon de l'acédie, vint voir le damné n°1498221546. Sa fiche l'informa que, sur terre, il se faisait appeler Pouyss et qu'il était persuadé de se retrouver au paradis. Comme quoi, ces Aristos étaient vraiment des cons finis! Celui-là avait picolé toute sa vie, s'était engueulé autant avec ses amis qu'avec ses ennemis, avait fait des cochonneries dans son couvent avec pas mal de frères et soeurs sans défense, s'était pris pour le nombril du monde, était mort dans l'acédie la plus totale... et s'était imaginé être un saint. Lucifer éclata d'un gros rire gras, puis plongea son bras dans une énorme fosse remplie à ras bord de déjections diverses et odorantes et en ressortit un petit personnage répugnant.
Le prince-démon lui demanda "C'est toi, Pouyss?". Et l'autre de lui répondre: "Non, moi, c'est Phooka. Pouyss est juste à côté.". Après s'être excusé de son erreur, le prince-démon replongea l'ancien duc de Normandie dans la fosse, fouilla un peu à tâtons et en ressortit un étrange personnage à la longue chevelure et aux lambeaux de robe pourpre. Celui-ci gesticulait dans tous les sens, tel un cafard sur le dos. Il se prit une gifle luciférienne dans la poire et se calma quelque peu. Le prince-démon lui demanda alors:
"C'est toi, Pouyss?
- Oui, je suis bien saint Pouyss. Gloire à toi d'avoir croisé ma sainte route. Je suppose que tu viens me dire qu'il y a eu une erreur sur la personne et que je devrais en fait être au paradis solaire. Ne crains rien, je ne t'en veux pas. L'erreur est humaine... euh... démoniaque, plutôt. Je ferai preuve de compassion à ton égard et ne te punirai pas trop durement."
Lucifer regardait ce petit bonhomme, les bras et les jambes pendantes, parler de mansuétude à son égard dans son propre royaume. Question connerie, celui-là valait son pesant de calva.
"Tais-toi donc. Je suis le grand Lucifer et je ne viens pas pour t'envoyer au paradis.
- Ah bon? Tant pis... On pourrait éventuellement négocier des horaires espacés pour mes bains de fiente. Je crains que çà ne se révèle mauvais pour ma peau.
- Non plus. Mais je vais te donner des vacances. Mon agent à Paris m'a informé qu'une bande de futurs clients pour nos bains se réunissaient là-bas: des Normands. Ton rôle sera de leur pourrir leur entrevue. Il paraît que tu es un pro pour çà.
- Qui c'est qui vous a dit çà?
- Eugène V, un guignol que j'ai posté à Rome. Mais prends garde, car la concurrence va y envoyer un de leurs pires éléments, un ange du nom de Lérina. Faudra éviter qu'il transforme les Normands en anges.
- Ca me va. J'ai l'habitude d'empêcher que les Normands accèdent au paradis."
Alors, Lucifer déposa le petit homme à terre. Celui-ci se grima de la plus ridicule des façons: un maillot bleu italien avec un costard gris. Voilà qui se révélait prometteur pour l'accomplissement de sa mission. Il se mit en route, mais se retourna au bout de quelques mètres, pour demander:
"Au fait, comment s'appelle votre agent à Paris?
- Lévan, je crois. Un excellent élément. Rien de tel qu'un con pareil pour pourrir tout un royaume..."
Pouyss et les Normands. Partie I: l'envoyé.
En ce lundi vingt-sept octobre de l'an quatorze-cent-cinquante-six, Lucifer, Prince-démon de l'acédie, vint voir le damné n°1498221546. Sa fiche l'informa que, sur terre, il se faisait appeler Pouyss et qu'il était persuadé de se retrouver au paradis. Comme quoi, ces Aristos étaient vraiment des cons finis! Celui-là avait picolé toute sa vie, s'était engueulé autant avec ses amis qu'avec ses ennemis, avait fait des cochonneries dans son couvent avec pas mal de frères et soeurs sans défense, s'était pris pour le nombril du monde, était mort dans l'acédie la plus totale... et s'était imaginé être un saint. Lucifer éclata d'un gros rire gras, puis plongea son bras dans une énorme fosse remplie à ras bord de déjections diverses et odorantes et en ressortit un petit personnage répugnant.
Le prince-démon lui demanda "C'est toi, Pouyss?". Et l'autre de lui répondre: "Non, moi, c'est Phooka. Pouyss est juste à côté.". Après s'être excusé de son erreur, le prince-démon replongea l'ancien duc de Normandie dans la fosse, fouilla un peu à tâtons et en ressortit un étrange personnage à la longue chevelure et aux lambeaux de robe pourpre. Celui-ci gesticulait dans tous les sens, tel un cafard sur le dos. Il se prit une gifle luciférienne dans la poire et se calma quelque peu. Le prince-démon lui demanda alors:
"C'est toi, Pouyss?
- Oui, je suis bien saint Pouyss. Gloire à toi d'avoir croisé ma sainte route. Je suppose que tu viens me dire qu'il y a eu une erreur sur la personne et que je devrais en fait être au paradis solaire. Ne crains rien, je ne t'en veux pas. L'erreur est humaine... euh... démoniaque, plutôt. Je ferai preuve de compassion à ton égard et ne te punirai pas trop durement."
Lucifer regardait ce petit bonhomme, les bras et les jambes pendantes, parler de mansuétude à son égard dans son propre royaume. Question connerie, celui-là valait son pesant de calva.
"Tais-toi donc. Je suis le grand Lucifer et je ne viens pas pour t'envoyer au paradis.
- Ah bon? Tant pis... On pourrait éventuellement négocier des horaires espacés pour mes bains de fiente. Je crains que çà ne se révèle mauvais pour ma peau.
- Non plus. Mais je vais te donner des vacances. Mon agent à Paris m'a informé qu'une bande de futurs clients pour nos bains se réunissaient là-bas: des Normands. Ton rôle sera de leur pourrir leur entrevue. Il paraît que tu es un pro pour çà.
- Qui c'est qui vous a dit çà?
- Eugène V, un guignol que j'ai posté à Rome. Mais prends garde, car la concurrence va y envoyer un de leurs pires éléments, un ange du nom de Lérina. Faudra éviter qu'il transforme les Normands en anges.
- Ca me va. J'ai l'habitude d'empêcher que les Normands accèdent au paradis."
Alors, Lucifer déposa le petit homme à terre. Celui-ci se grima de la plus ridicule des façons: un maillot bleu italien avec un costard gris. Voilà qui se révélait prometteur pour l'accomplissement de sa mission. Il se mit en route, mais se retourna au bout de quelques mètres, pour demander:
"Au fait, comment s'appelle votre agent à Paris?
- Lévan, je crois. Un excellent élément. Rien de tel qu'un con pareil pour pourrir tout un royaume..."
Pouyss- Nombre de messages : 213
Age : 43
Date d'inscription : 27/03/2007
Re: Pouyss et les Normands
Pouyss et les Normands. Partie II: la rencontre.
Pouyss, dans son ridicule accoutrement, atterrit près de la base de Lévan, le terrible agent de Lucifer. Il rencontra très vite une créature de rêve qui trahissait sans peine sa nature angélique: il reconnut de suite Lérina. Celle-ci lui demanda:
“ Pouyss! Mon ami. Que je suis heureuse de te revoir! Comment se fait-ce que je ne t’ai pas encore rencontré au paradis?
- Ben... Disons que j’ai eu quelques missions à accomplir. Tu me connais: je suis du genre à ne pas savoir dire non quand il s’agit de défendre la vertu.
- Oui. Tu as toujours été un modèle pour tant de gens. Ton aide me sera précieuse, car je dois ramener de terribles Normands sur le chemin de la vertu.
- Hum... Je suis là pour çà, ma chère. Arrêtons-là ces stériles palabres et rendons-nous de ce pas auprès de ces Normands.”
Le terrible complot démoniaque commençait à prendre tournure, mais il manquait une information fondamentale à l’équipe angélico-démoniaque: où donc devaient se réunir ces terribles Normands? Il décidèrent de parcourir la capitale française à leur recherche. Pouyss commença à s’inquiéter de ne jamais les trouver: Lucifer était très créatif quand il s’agissait de punir les incompétents qu’il envoyait en mission. Heureusement, il eut l’occasion de retrouver espoir lorsque l’ange qui l’accompagnait déclama:
“Regarde! C’est notre ami Galessin! Quelle joie de le trouver en ces lieux!”
Mais le Normand refusait de livrer l’information, ne semblant pas faire confiance en un individu arborant un maillot italien. La pauvre Lérina était désespérée, mais Pouyss amena l’informateur récalcitrant à l’écart et quelques coups dans le bas-ventre eurent tôt fait de le forcer à livrer son savoir à l’agent de Lucifer. Ce dernier revint à l’ange et lui expliqua la situation en ces termes:
“Excuse-le. Il était intimidé de voir deux morts lui demander la route. Mais tu me connais: ma douceur et mon ouverture d’esprit ont eut tôt fait de calmer ses craintes et de l’encourager à nous aider. Malheureusement, je crains qu’il ne pouysse nous accompagner pour l’instant. Mais il nous rejoindra sous peu. Allons donc, tendre amie, rejoindre ces chers Normands.”
Après avoir franchit la masse puante d’une foule bruyante, et les divers postes de gardes dont la mission d’empêcher l’arrivée des Normands se révélait une fois de plus un catastrophique échec, le duo post-mortem arriva enfin à destination. Quelle ne fut pas leur surprise lorsque l’ange et le démon ne trouvèrent pas moins de vingt personnes agglomérées dans une taverne au mauvais goût rehaussé de couleurs criardes balayée d’un vent glacial.
Parmi tous ces Normands, Pouyss reconnut quelques anciens Lescuriens. Il espéra que les moeurs quelque peu critiquables dont il avait fait preuve de son vivant ne seraient pas révélés par eux et s’arrangea pour que tel ne soit pas le cas par un habile jeu de gestes menaçants et peu discrets. C’est alors que se dressa de toute sa hauteur un géant titanesque dont la longue crinière et la tenue érémitique ne pouvait apporter d’autre réponse que le nom de Rory., le terrible fidèle du dieu immanent.
Celui-ci cacha de sa masse gigantesque les rares rayons solaires et Pouyss se crut aussitôt revenu sur la lune. Mais tel n’était pas le cas, malgré l’apparition d’un petit personnage informe aux étranges imprécations: “Ma précieuse Normandie...”. Il ne pouvait s’agir que du triple duc Aegidius, le bras droit de la terrible Rohana, que les parents impuissants invoquent lorsque leurs enfants se révèlent trop turbulents ou qu’ils ne veulent pas aller se coucher.
La mission de Pouyss allait pouvoir commencer, et sa ruse allait être mise à rude épreuve. Mais les Normands étaient des damnés par nature et le démon avait un avantage majeur sur l’ange Lérina, qui commençait déjà à perdre pied.
Pouyss, dans son ridicule accoutrement, atterrit près de la base de Lévan, le terrible agent de Lucifer. Il rencontra très vite une créature de rêve qui trahissait sans peine sa nature angélique: il reconnut de suite Lérina. Celle-ci lui demanda:
“ Pouyss! Mon ami. Que je suis heureuse de te revoir! Comment se fait-ce que je ne t’ai pas encore rencontré au paradis?
- Ben... Disons que j’ai eu quelques missions à accomplir. Tu me connais: je suis du genre à ne pas savoir dire non quand il s’agit de défendre la vertu.
- Oui. Tu as toujours été un modèle pour tant de gens. Ton aide me sera précieuse, car je dois ramener de terribles Normands sur le chemin de la vertu.
- Hum... Je suis là pour çà, ma chère. Arrêtons-là ces stériles palabres et rendons-nous de ce pas auprès de ces Normands.”
Le terrible complot démoniaque commençait à prendre tournure, mais il manquait une information fondamentale à l’équipe angélico-démoniaque: où donc devaient se réunir ces terribles Normands? Il décidèrent de parcourir la capitale française à leur recherche. Pouyss commença à s’inquiéter de ne jamais les trouver: Lucifer était très créatif quand il s’agissait de punir les incompétents qu’il envoyait en mission. Heureusement, il eut l’occasion de retrouver espoir lorsque l’ange qui l’accompagnait déclama:
“Regarde! C’est notre ami Galessin! Quelle joie de le trouver en ces lieux!”
Mais le Normand refusait de livrer l’information, ne semblant pas faire confiance en un individu arborant un maillot italien. La pauvre Lérina était désespérée, mais Pouyss amena l’informateur récalcitrant à l’écart et quelques coups dans le bas-ventre eurent tôt fait de le forcer à livrer son savoir à l’agent de Lucifer. Ce dernier revint à l’ange et lui expliqua la situation en ces termes:
“Excuse-le. Il était intimidé de voir deux morts lui demander la route. Mais tu me connais: ma douceur et mon ouverture d’esprit ont eut tôt fait de calmer ses craintes et de l’encourager à nous aider. Malheureusement, je crains qu’il ne pouysse nous accompagner pour l’instant. Mais il nous rejoindra sous peu. Allons donc, tendre amie, rejoindre ces chers Normands.”
Après avoir franchit la masse puante d’une foule bruyante, et les divers postes de gardes dont la mission d’empêcher l’arrivée des Normands se révélait une fois de plus un catastrophique échec, le duo post-mortem arriva enfin à destination. Quelle ne fut pas leur surprise lorsque l’ange et le démon ne trouvèrent pas moins de vingt personnes agglomérées dans une taverne au mauvais goût rehaussé de couleurs criardes balayée d’un vent glacial.
Parmi tous ces Normands, Pouyss reconnut quelques anciens Lescuriens. Il espéra que les moeurs quelque peu critiquables dont il avait fait preuve de son vivant ne seraient pas révélés par eux et s’arrangea pour que tel ne soit pas le cas par un habile jeu de gestes menaçants et peu discrets. C’est alors que se dressa de toute sa hauteur un géant titanesque dont la longue crinière et la tenue érémitique ne pouvait apporter d’autre réponse que le nom de Rory., le terrible fidèle du dieu immanent.
Celui-ci cacha de sa masse gigantesque les rares rayons solaires et Pouyss se crut aussitôt revenu sur la lune. Mais tel n’était pas le cas, malgré l’apparition d’un petit personnage informe aux étranges imprécations: “Ma précieuse Normandie...”. Il ne pouvait s’agir que du triple duc Aegidius, le bras droit de la terrible Rohana, que les parents impuissants invoquent lorsque leurs enfants se révèlent trop turbulents ou qu’ils ne veulent pas aller se coucher.
La mission de Pouyss allait pouvoir commencer, et sa ruse allait être mise à rude épreuve. Mais les Normands étaient des damnés par nature et le démon avait un avantage majeur sur l’ange Lérina, qui commençait déjà à perdre pied.
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Re: Pouyss et les Normands
Pouyss et les Normands. Partie III: la mission.
La présence de Lérina et de Pouyss ne manqua pas d’orienter une part des discussions autour de la situation de l’Eglise Aristotélicienne en terre Normande. Comme ce dernier avait quelques comptes à régler avec son successeur honni, il prépara certaines de ses plus cinglantes répliques à son encontre. Mais il fut coupé dans son élan par une stupéfiante révélation: Poltau, l’archevêque de Rouen, n’était en fait qu’un agent double du culte Spinoziste. Usant sans vergogne des pouvoirs obscurs conférés par la magie du dieu immanent, le prélat pouvait percevoir sans peine les erreurs de procédure commises à l’autre bout du duché.
Et cet hérétique impénitent du nom de Rory. exultait. Son plan machiavélique consistant à noyauter le haut-clergé Normand et à faire fuir le bas-clergé de ce duché portait sans conteste ses fruits. Il riait à gorge déployée, satisfait de sa victoire sur la bande à Gégène. Pouyss se voyait réussir sa mission sans avoir même à agir lui-même. Il commençait à vouer une secrète admiration envers ce peuple si imperturbable devant la peur de finir dans les enfers lunaires.
Puis, tous se mirent en route vers une autre taverne où non seulement le maïs était banni mais aussi où le service était si déplorable qu’il rappelait la cuisine lunaire. Comble de sadisme, alors que cette entrevue était destinée à encourager les Normands à communiquer entre eux, la table avait été conçue, vraisemblablement par un adepte du sombre culte du Ramponneau, pour empêcher toute conversation.
Là, d’autres Normands se joignirent aux précédents et leur nombre dépassa la trentaine. Parmi eux, l’ancienne CaC de Normandie et actuelle mairesse en Confédération Helvétique fit une très forte impression sur l’ancien cardinal. Quant à lui, Pouyss passa un long moment à travailler au corps le triple duc Aegidius, lui soufflant à l’oreille de nombreux projets démoniaques pour que la Normandie devienne un jour un magnifique pied-à-terre pour les démons en vacances. Et l’indicible personnage acquiesçait à chaque tout en se défendant sans cesse: “C’est pas moi qui l’ai dit!”.
Mais le plus impressionnant fut un personnage étrange qui disait contenir trois personnalités distinctes. Son diabolisme sans borne poussa un autre invité à sombrer dans une dépression de laquelle il n’était pas près de sortir. Il disait s’appeler Napoléon IV. Pouyss n’avait pas entendu parler des trois autres mais redoutait de les croiser un jour sur la lune. Et ces deux suppôts de Lucifer signèrent un pacte dans le sang: Napoléon IV ressusciterait Pouyss grâce au pouvoirs ténébreux des enfers. Le pseudo-saint exultait: cette soirée était une réussite totale!
Mais elle ne l’était pas pour la pauvre Lérina, dont la mission était un échec total sans même qu’elle ne put un seul instant défendre un tant soit peu la vertu et la morale. Pouyss, dans un élan d’apparence de compassion, mais en vérité pour parachever son triomphe, proposa à l’ange de la sortir de son pétrin en la raccompagnant. Tous deux prirent donc congé de l’assemblée et repartirent d’où ils étaient venus, non sans avoir discuté une dernière fois avec le colosse Spinoziste et posé les bases de quelques sombres projets démoniaques.
Au bout d’un long trajet, Pouyss abandonna lâchement la pauvre Lérina, prétextant quelque improbable mission à accomplir au plus tôt, et retrouva le sol lunaire. Là, il s’agenouilla aux pieds de Lucifer et lui fit son rapport en ces termes:
“C’est l’panard, mon coco! La Normandie, c’est vraiment l’pied! Jamais dieu n’arrivera à y convertir qui que ce soit, tant ils sont corrompus. Mais j’aimerai savoir une chose: pourquoi tenez-vous tant à corrompre la Normandie? Que vous a-t-elle donc fait pour que vous en lui vouliez tant?”
Et Lucifer de répondre: “Sur terre, mon nom était Sashann...”.
La présence de Lérina et de Pouyss ne manqua pas d’orienter une part des discussions autour de la situation de l’Eglise Aristotélicienne en terre Normande. Comme ce dernier avait quelques comptes à régler avec son successeur honni, il prépara certaines de ses plus cinglantes répliques à son encontre. Mais il fut coupé dans son élan par une stupéfiante révélation: Poltau, l’archevêque de Rouen, n’était en fait qu’un agent double du culte Spinoziste. Usant sans vergogne des pouvoirs obscurs conférés par la magie du dieu immanent, le prélat pouvait percevoir sans peine les erreurs de procédure commises à l’autre bout du duché.
Et cet hérétique impénitent du nom de Rory. exultait. Son plan machiavélique consistant à noyauter le haut-clergé Normand et à faire fuir le bas-clergé de ce duché portait sans conteste ses fruits. Il riait à gorge déployée, satisfait de sa victoire sur la bande à Gégène. Pouyss se voyait réussir sa mission sans avoir même à agir lui-même. Il commençait à vouer une secrète admiration envers ce peuple si imperturbable devant la peur de finir dans les enfers lunaires.
Puis, tous se mirent en route vers une autre taverne où non seulement le maïs était banni mais aussi où le service était si déplorable qu’il rappelait la cuisine lunaire. Comble de sadisme, alors que cette entrevue était destinée à encourager les Normands à communiquer entre eux, la table avait été conçue, vraisemblablement par un adepte du sombre culte du Ramponneau, pour empêcher toute conversation.
Là, d’autres Normands se joignirent aux précédents et leur nombre dépassa la trentaine. Parmi eux, l’ancienne CaC de Normandie et actuelle mairesse en Confédération Helvétique fit une très forte impression sur l’ancien cardinal. Quant à lui, Pouyss passa un long moment à travailler au corps le triple duc Aegidius, lui soufflant à l’oreille de nombreux projets démoniaques pour que la Normandie devienne un jour un magnifique pied-à-terre pour les démons en vacances. Et l’indicible personnage acquiesçait à chaque tout en se défendant sans cesse: “C’est pas moi qui l’ai dit!”.
Mais le plus impressionnant fut un personnage étrange qui disait contenir trois personnalités distinctes. Son diabolisme sans borne poussa un autre invité à sombrer dans une dépression de laquelle il n’était pas près de sortir. Il disait s’appeler Napoléon IV. Pouyss n’avait pas entendu parler des trois autres mais redoutait de les croiser un jour sur la lune. Et ces deux suppôts de Lucifer signèrent un pacte dans le sang: Napoléon IV ressusciterait Pouyss grâce au pouvoirs ténébreux des enfers. Le pseudo-saint exultait: cette soirée était une réussite totale!
Mais elle ne l’était pas pour la pauvre Lérina, dont la mission était un échec total sans même qu’elle ne put un seul instant défendre un tant soit peu la vertu et la morale. Pouyss, dans un élan d’apparence de compassion, mais en vérité pour parachever son triomphe, proposa à l’ange de la sortir de son pétrin en la raccompagnant. Tous deux prirent donc congé de l’assemblée et repartirent d’où ils étaient venus, non sans avoir discuté une dernière fois avec le colosse Spinoziste et posé les bases de quelques sombres projets démoniaques.
Au bout d’un long trajet, Pouyss abandonna lâchement la pauvre Lérina, prétextant quelque improbable mission à accomplir au plus tôt, et retrouva le sol lunaire. Là, il s’agenouilla aux pieds de Lucifer et lui fit son rapport en ces termes:
“C’est l’panard, mon coco! La Normandie, c’est vraiment l’pied! Jamais dieu n’arrivera à y convertir qui que ce soit, tant ils sont corrompus. Mais j’aimerai savoir une chose: pourquoi tenez-vous tant à corrompre la Normandie? Que vous a-t-elle donc fait pour que vous en lui vouliez tant?”
Et Lucifer de répondre: “Sur terre, mon nom était Sashann...”.
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