Continent perdu

A la fin du XIXe siècle, certains scientifiques découvrirent que, sous la glace de l’Antarctique, se trouvait une cavité de la taille d’un continent. La température et l’humidité y seraient tropicales.

La faune et la flore semblerait ne jamais avoir évolué depuis la préhistoire. Certains scientifiques parlent même de gigantesques dinosaures et de tribus d’hommes des cavernes.

La situation internationale étant particulièrement tendue et les grandes nations occidentales se disputant la légitimité d’aller explorer ce continent plein de promesses, il fut décidé de créer une organisation neutre, composé équitablement des représentants de toutes les grandes puissances.

Le but de cette Organisation Internationale pour l’Exploration du Continent Antarctique (OIECA) fut, comme son nom l’indiquait, de cartographier ce continent, d’en explorer chaque recoin, de ramener des spécimens de végétaux, d’animaux et même d’humains, et au passage de repérer si les lieux sont propices à une implantation coloniale.

L’OIECA mit donc en place des équipes composées le plus possible d’un panel représentatifs d’explorateurs originaires de toutes ces superpuissances. Parmi elles, on pouvait notamment compter les principaux pays européens tels que l’Angleterre, la France, la Russie, l’Espagne, le Portugal, la Hollande, l’Allemagne ou l’Italie mais aussi des puissances d’autres continents tels que l’Empire ottoman ou les États-Unis d’Amérique.

Chacune de ces nations envoya des explorateurs particulièrement habitués aux rudes conditions d’exploration de territoires vierges, mais aussi des scientifiques, des missionnaires, des soldats voire de riches dilettantes prêts à tenter l’aventure.

Bien vite, les différentes forces en présence s’accusèrent mutuellement de donner à leurs envoyés des consignes particulières, favorisant leur pays au détriment de la recherche commune. Quelques scandales révélèrent ces pratiques à l’opinion publique mais il ne semble pas que celà se soit arrêté même si la discrétion fut désormais de mise.

Seulement, ces divisions internes ne paraissent pas suffire à expliquer de nombreuses disparitions d’expéditions. Certes, ce continent est gigantesque et il faudrait marcher des années pour le traverser de part en part, mais les dangers qui y rôdent entraînent de plus en plus d’explorateurs à quitter l’OEICA.

Ceux qui restent lancent l’exploration depuis le massif Vinson, où fut trouvée la grotte qui mène sous terre.